Chaque cellule de l’organisme à un rôle et une durée de vie précis, qui dépendent de mécanismes de régulation complexes. Il arrive parfois que ces mécanismes soient perturbés, entrainant alors une croissance anarchique de cellules anormales qui vont former une tumeur. Les tumeurs ne sont pas toutes cancéreuses (ou malignes) mais peuvent aussi être bénignes.
Les tumeurs cérébrales sont des tumeurs développées au sein de la boite crânienne. Il peut s’agir de métastases, secondaires à un autre cancer développé initialement hors du cerveau (cancer du sein, du poumon, du rein ou de la peau le plus souvent) ou bien de tumeurs cérébrales primitives, issues des cellules présentes normalement dans le système nerveux central.
Certaines de ces lésions sont non cancéreuses comme le méningiome (tumeur développée au dépends des « enveloppes » du cerveau ou méninge). Les méningiomes sont d’évolution lente mais certains peuvent être plus agressifs malgré leur caractère non cancéreux. Le neurinome est également une tumeur bénigne de l’enveloppe des nerfs.
Parmi les tumeurs cérébrales primitives cancéreuses, les gliomes, issus des cellules gliales (dont le rôle normalement est de « soutenir » et de « nourrir » les neurones) sont les plus fréquents. Les gliomes sont classés en 4 grades selon leur degré d’agressivité. Les gliomes de grade I concernent surtout les enfants et sont peu évolutifs. Les gliomes de grade II sont considérés comme relativement peu agressifs mais peuvent se transformer en gliomes plus invasifs de grade III (anaplasique) ou IV (glioblastome).
Il est à noter que les gliomes, bien que de nature cancéreuse, sont incapables d’entrainer des métastases hors du système nerveux.
Les symptômes cliniques sont très variables. Ils dépendent de la localisation de la tumeur, de sa taille et de sa vitesse d’évolution. Ils apparaissent le plus souvent de façon progressive (sur quelques semaines ou quelques mois) mais peuvent parfois être plus soudains.
On peut schématiquement considérer trois types de symptômes différents :
- Céphalées liées à une augmentation de la pression à l’intérieur de la boîte crânienne (les maux de têtes sont inhabituels, persistants, résistant aux traitements antalgiques, souvent associés à des nausées ou des vomissements).
- Crise d’épilepsie liée à une « irritation » de la surface du cerveau par la tumeur. Elles peuvent être généralisées (mouvement anormaux des 4 membres, perte de connaissance …) ou partielles (mouvement ou sensation anormaux d’un membre, perte de contact avec automatismes moteurs…). Les symptômes débutent brutalement, disparaissent en quelques minutes et se reproduisent généralement de façon stéréotypée.
- Signes neurologiques liés à la localisation de la tumeur. Ils correspondent à une altération du fonctionnement normal des neurones par la tumeur. Il peut s’agir de paralysies, de troubles de la parole ou de la vue, de troubles de l’équilibre ou encore de perturbation des fonctions intellectuelles (troubles du comportement, de la mémoire …).